jeudi 26 janvier 2012

Les Films à Manquer !

                      Le 13e Guerrier

Un film de John McTiernan avec Antonio Banderas
1999

Banderas, banderas pas….
Tout commence quand mon beau-frère, plein de bonnes intentions, m’offre ce film un matin de Noël. Un mois plus tard, le DVD traînant encore emballé dans son plastique, je me dis, allez Lavoyou, lance toi ! 1h47 après, le regard vide, la bouche pendante, les palpitations cardiaques réduites à néant, je regrette quand même un peu mon geste…
Pourtant, Antonio sait me faire frémir, mais là, imaginez plutôt un croisement entre Royal Rabbin et Tootsie version arabe, vêtu d’un pyjama blanc pendant les trois quarts du film.
Du haut de son 1m24, il rencontre plein de copains vickings, Buliwyf, Helfdane, Edgtho, Melchisedek (je sais oui, ça ferait un bon Scrabble) et part se battre avec une épée en plastique contre de pauvres étrangers qui n’ont rien demandé à personne. Si déjà vous avez réussi à retenir les prénoms de tous les personnages, vous pouvez passer au stade suivant…
Comme ses copains parlent une langue ancienne et incompréhensible (et non traduite), Antonio apprend leur langage en 2min (si si !) et du coup, tout le monde parle anglais parce que ça coûte moins cher (pas bête le réal !). À part ça, cette scène est sûrement la plus drôle du film.
Les scènes de bataille durent en moyenne 4min38, où tous les méchants (à ce stade, on ne sait toujours pas pourquoi ils sont méchants mais bon si on s’arrête à ça..) meurent décapités, tranchés et découpés en rondelle (plus la peine de cacher vos enfants car mis à part la sueur dégoulinante du front d’Antonio, vous ne verrez rien).
Après Antonio, il est fatigué le pauvre, alors il va rejoindre Boucle d’Or, blonde aux gros seins qui débarque de nulle part au milieu du film et qui lui fait de la bonne purée et là ça va mieux ! Alors il repart se battre avec ses copains et ils gagnent ! Chouette ! Du coup, ben Antonio il rentre chez lui dans son petit bateau et il est tout content d’avoir vécu des histoires supers avec ses copains supers !
On peut dire à ce stade que la seule satisfaction qu’on peut ressentir c’est qu’on s’est pas tapé les douze d’avant !

Un film à éviter !!! (ou alors sous champi…)


vendredi 20 janvier 2012

Hypochondria

 HYPOCHONDRIA

Quand je suis née, une fée s’est penchée sur mon berceau et m’a soufflé  « plus tard, toi, tu souffriras… ». Ironie du sort, je ne suis jamais vraiment tombée malade, je n’ai jamais eu un bras ou même une jambe cassés et l’on ne m’a pas découvert une maladie rare et incurable ces vingt-cinq dernières années. Maman j’ai mal ! Oui, j’ai mal au ventre, j’ai mal aux pieds, j’ai mal au crâne, j’ai mal au nez ; j’ai mal partout tout le temps, et pourtant… Je ne suis pas malade.
Je suis hypocondriaque. Ce mot, c’est le mien, il est à moi, il m’a été destiné…
Quand on naît dans une famille de médecins, on parle médecine, on mange médecine, on dort médecine. Acidocétose, Amblyopie, Cortex surrénal, Enterohépatique, glossodynie… Ces mots ne vous font pas rêver ? Moi oui ! Ils m’inspirent, on dirait des voyages dans des contrées inconnues, des formules magiques prononcées par d’anciens druides, ces mots, si douloureux qu’ils soient, sont pour moi des friandises, auxquelles je ne dois pas toucher.
Déjà enfant, je me plaignais souvent. L’infirmerie de l’école n’avait plus de secret pour moi, et j’alternais suivant les saisons, maux de ventre, maux de tête, dos en compote, mal au poignet, cheville fragile, yeux fatigués… Ma mère, la pauvre, devait recevoir au moins six coups de téléphone par mois pour venir me chercher… Mes profs, les pauvres, à force de m’entendre geindre, devaient recevoir au moins six comprimés de Xanax par mois pour tenir jusqu’à la fin de l’année… Si l’hypocondrie est un syndrome psychologique, aller consulter le médecin plusieurs fois par mois, est mon antidote. Grandir n’a fait qu’évoluer mes maladies imaginaires. D’un petit mal de tête en est sortie une tumeur incurable, de mes maux de ventre, des ulcères invisibles… Invisibles certes, car l’hypocondriaque se soigne. Oui, il fait des scanners, passe des examens, des coloscopies en tout genre ; un bol d’ibuprofène pour le petit-déjeuner et une ration de paracétamol avant d’aller au lit.
L’hypocondriaque aime les hôpitaux. Cela doit lui rappeler des souvenirs qu’il n’ait jamais eus, il aime l’odeur des couloirs, la nourriture servie en chambre, il aime se balader dans les différents services et prendre l’ascenseur avec les brancardiers.
Le rêve de l’hypocondriaque : pouvoir dire un jour « tu vois, je te l’avais bien dis que ça m’arriverait ».

Pour la petite anecdote chargée d’histoire (cultivons nous un peu cela ne nous fera pas de mal..), l’hypocondrie concernait à l’origine des gens qui souffraient de terribles douleurs sous les côtes droites et les médecins, ne pouvant atteindre et palper cette zone cachée, en avaient déduit qu’il s’agissait d’un trouble psychologique… Malheureusement pour les patients, ceux-ci étaient en fait atteint de calculs biliaires. Ironie du sort vous ne trouvez pas ?

L’hypocondriaque, c’est un peu comme le garçon qui criait au loup. Il jour, il se fait bouffer.
Mais comment ne pas le devenir ? Quand ma télé ne diffuse pas un épisode de Dr. House ou Grey’s Anatomy (constatons quand même que cette dernière a le chic pour transformer des patients apparemment sains en cadavre prêt pour la morgue. Ils veulent ma peau !), les magazines féminins me parlent sans cesse de détox’ et purification. Si je me branche sur le Web, c’est pour découvrir les nombreux sites médicaux et leur merveilleux ‘lexique des syndromes’. Vous ne voulez pas devenir hypocondriaque ? Ne vous connectez jamais, au grand jamais, sur un de ces sites ! C’est un peu comme la caverne d’Ali Baba, sauf que les bijoux d’ors sont remplacés par des montagnes de possibilités de maladies…Petit exemple, si je tape maux de tête et fatigue sur Doctissimo (pour ne citer que lui), il me propose au choix, un syndrome de fatigue chronique, une fibromyalgie, une neurasthénie ou une myasthénie… Et encore, je ne vous liste pas les 116 autres possibilités… Mmhh… Que choisir ? Alors forcément, je tombe dans la paranoïa, je me dis que oui c’est vrai que j’ai une baisse de tonus, que effectivement j’ai peut-être un peu mal au dos maintenant qu’on me le suggère, et que mes troubles digestifs sont sûrement liés oui, à une descente de mes viscères, ce qui a entraîné des troubles du sommeil… Mais alors docteur, je vais mourir ? Ben non, pas cette fois, pas encore. Pas d'hôpital, pas de médecins, pas de prise sang ni même de radio.  Et une petite analyse d’urine ? NON ! Un p’tit scanner alors ? NON !
Comme un drogué je suis en manque. Pour passer ma peine je regarde alors Meredith Grey annoncer à une jeune femme qui vient de se marier qu’il ne lui reste plus que quelques jours à vivre (la pauvre elle est venue pour se faire soigner un bouton… ), et je me dis « pourquoi pas moi ? »

 Oui, je suis hypocondriaque, mais je me soigne !


Lavoyou. 
 

jeudi 12 janvier 2012

Ode au Pubis

 
ODE AU PUBIS

Le Pubis, mot venant du latin Pubes signifiant littéralement « le signe de la virilité », est, si l’on ouvre un dictionnaire une région du bas du ventre se couvrant de poil à la puberté. Définition applicable jusqu’au 20e siècle, puisque vient dans l’histoire l’arrivée des arracheuses de poils obligatoires, et autres instruments de torture tel l’épilateur électrique, utilisable dans toute pratique sado masochiste … Mais nous y reviendront un peu plus tard…
 Chez la femme, on appellera cela Mont de Vénus. Mont de Vénus…. Cela sonne comme une aventure, un long chemin à parcourir, une destinée. Bien que ce mot soit à l’origine utilisé pour l’homme et la femme, on se mettra d’accord pour cette chronique de l’emploi strictement féminin du terme. Messieurs, nous évoquerons votre Mont de Jupiter un peu plus tard…

En écrivant cette chronique, non pas sans un entrain désireux d’en connaître un peu plus sur ma propre anatomie, je me demandais avec quel autre terme je pourrais définir la partie vénussienne de notre corps.
A mon esprit me vint quelques mots poétiques comme figuier en fleur, coquelicot, petit minou, berlingot ou vulve; d’autres un peu plus évocateurs, tel que foufoune, fouffe, touffe, moquette à poil raz, pelouse fraîche, etc… Enfin, ceux, qui sont les plus utilisés dans la langue française et donc un peu moins proche de la poésie antique comme chatte, trou, fente, cramouille, et autres expressions.

A l’origine de tout cela, le mot CON (du latin cunnus), désignant tout simplement le sexe de la femme, qui dériva au 13e siecle pour devenir définitivement con, désignant toute personne doté d’une intelligence inexistante.
Le mot chatte, régulièrement employé dans la vie moderne, provient lui du 19e siècle, et évoque le chas de l’aiguille, petit trou qui sert à enfiler… aaah poésie, quand tu nous tiens. 

Le minou donc, est la partie la plus désirable du corps féminin pour l’homme. Cachée, protégée, elle est l’emblème de toute une nation. Poilue, rasée, épilée, douce ou charnue, la chatte se distingue par sa pilosité selon les saisons. En été, préférez une touffe légère, aérienne, coupée à raz, voir vide de tous poils. Vous épargnerez ainsi à vos dessous cotonnés ainsi qu’à vos différents partenaires l’odeur d’une chatte plombée par le soleil. 
La chatte sur un toit brûlant n’est bon que dans les films.
En hiver, laissez vous aller, et osez le poil. Dans les longues matinées de Décembre, sous la brume et le vent, votre écrin précieux ne vous en sera que reconnaissant. 

L’arracheuse de poils, ou plus communément appelé esthéticienne, est une femme solide, courageuse. Telle un Samuel de Champlain au 17e siècle, elle parcoure non sans bravoure les forêts, défourrasse les champs de blé, secoue les cocotiers, attaque toujours avec précision et fermeté. 
L’esthéticienne n’est pas votre amie. C’est la prêtresse d’un monde lisse, doux et confortable, c’est votre bourreau une fois par mois. Vous pouvez lui raconter tous vos calvaires de la semaine passée elle vous écoutera sans trop y croire, car sa motivation n’est pas de savoir si votre boss est un enfoiré ou pas, mais si elle aura suffisamment de bandes papiers pour finir votre maillot américain. 
 Oui les noms donné à la forme du pubis sont tous plus exotiques les uns que les autres. Apprenez les bien, car le maillot brésilien (triangle assez touffu mais qui permettra de mettre un string sans poils apparents) n’a rien à voir avec l’américain (plus court, plus petit, sans poils aux lèvres). Ainsi le « ticket de métro » vous laissera deux petites bande noires poilues autour du sexe, alors que la « piste d’atterrissage » sera plus nette, une seule bande longue et mince. 
Les plus audacieuses pourront à leur guise se coiffer d’une forme originale, étoile, cœur, et autre prénoms d’amants gravés. 
Le bureau de l’esthéticienne est convivial, on peut y côtoyer ses voisines ou si on est plus malchanceuses, sa boss. Alignées sur un banc, comme on attend le docteur, la pauvre femme entend les cris de douleur de sa voisine (cela lui rappellera sûrement la naissance de son petit Martin), et attend son tour, comme un condamné attend sa sentence. 
Si toute fois vous n’aimez pas vous faire arracher les poils pubien par quelqu’un d’autre que vous, vous pourrez toujours essayer un merveilleux instrument de torture moderne plus simplement nommé épilateur électrique. Je me revois si jeune et si insouciante, piquant la machine de ma mère, à l’époque cela ressemblait plus à un énorme ressors vibrant qu’à un objet design, et dans un cri de douleur je m’arrachas la peau et peut être quelques poils avec…Par le temps, cet objet moderne s’est vu s’acquérir de nombreux accessoires supplémentaires, crème pour appaiser la douleur enfin, psychologiquement, brosse pour le poil qui refuse de s’aligner, gel froid à conserver au congélo, batterie utilisable sous la douche en hommage à Claude François, etc etc. 
Enfin, si vous êtes douillette, mais soucieuse de votre confort (ou plutôt celui de votre partenaire) vous utiliserez la crème dépilatoire, qui comme son nom l’indique, vous enlève le poil sans aucune douleur, mais pas sans odeur, qui plus est nauséabonde proche d’un pet de souffre, et encore, je suis sympa pour le pet.
Alors qu’à mon jeune âge mes parents étaient plus poilus qu’un yéti et un iwok s’accouplant, je me demandais donc pourquoi depuis une quinzaine d’années la société moderne est anti poilu. Dans nos magazines ou à la télévision, la femme moderne est lisse, nue mais jamais à poils…. Plus de poils au minou, et, O malheur, plus de poils nul part. Jambes, bras, fesses, dos, moustaches, aisselles, oreilles, pieds. Tout doit disparaître ! Alors qu’on essaye à tout prix de garder sa tête touffue pour ne pas se voir vieillir, les poils pubiens au contraire doivent disparaître dès le plus jeune âge.
Etrange n’est-ce pas ?

Alors mesdames, par pitié, prenez soin de votre fleur ! Et admirez là ! Oui car, si on réfléchit bien, on ne la voit jamais entière… La tête penchée en avant on en voit que le dessus… Mais qu’il y a t-il en dessous ?  Avez- vous déjà pris un miroir pour vous regardez ? Moi oui, et le jour où ma gynéco m’a fait cet honneur, avec l’excuse que ma vulve fut magnifique, je n’en sortais pas moins désemparée… Car, si la poésie nous la nomme coquelicot ou même jolie prune, il n’en est pas moins que je trouvais la ressemblance plus proche d’une huître pas fraîche que d’un champs d’Edelweiss… Alors que je m’imaginais un monde de toute beauté, tel le royaume enchanté de Merlin, ma déception fut grande. J’errais, l’âme en peine, pensant à mon pauvre minou, que je rebatisa Gargamel, et soudain une pensée vint me réjouir…
Je reparti le cœur léger remerciant Dieu de m’avoir donné… un  sexe caché ! 
Et pensant à toutes ses verges pendantes, molles, poilues et bien visibles, je souris.

LaVoyou






C'est parti !

Et voilà ! J'me lance !
Un blog de plus sur la planète, bah ça fait pas de mal !
Ici vous pourrez lire mes chroniques, voir mes photos, partager un bout de ma vie !
A très vite pour le début d'une grande aventure !

LaVoyou